Cimetière de Sainte-Marie-sur-Mer (44) : Colonel BABONNEAU René Louis Pierre (1904-1965)

RENÉ BABONNEAU

Né(e) le 18 juin 1904 – Nantes (44000 LOIRE-ATLANTIQUE FRANCE)

Décèdé(e) le20 novembre 1963 – Saint-Avold (57500 MOSELLE FRANCE)

Compagnon de la Libération par décret du 09 septembre 1942
Les Unités / Réseaux / Mouvements d’appartenance du Compagnon :
13ème DBLE
158ème RI

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 25653
Dans la liste de Bir Hakeim : ligne 1902
Dans la liste d’Henri Ecochard V40 : ligne 2709


Issu d’une ancienne famille de Loire-Atlantique, René Babonneau est né le 18 juin 1904 à Nantes. Son père était chef de travaux à la voirie de Hanoï au Tonkin.

Bachelier, il prépare Saint-Cyr au Prytanée militaire et intègre l’Ecole en 1924 (promotion du Rif).

Sous-lieutenant en 1926, il sert au 11e Bataillon de Mitrailleurs pendant deux ans avant d’être promu lieutenant et affecté, en qualité de chef de section, à la 3e compagnie du 171e Régiment d’infanterie.

Marié en 1930, il sert alors au 4e Régiment étranger d’infanterie (4e REI). En 1932, il est affecté au 16e Bataillon de chasseurs à pied puis, en 1935, au 1er RE.

Promu capitaine en mars 1936, il commande, toujours au 1er Etranger, la compagnie de sapeurs-pionniers qui réalise d’importants travaux dans la région de Tebessa en Algérie. En septembre 1939 il est affecté au 6e REI au Levant.

Commandant de compagnie, fait prisonnier en juin 1941 pendant la campagne de Syrie par les Anglo-australiens, il rallie les Forces françaises libres le mois suivant et est affecté à la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE). Promu chef de bataillon en septembre 1941, excellent entraîneur d’hommes, René Babonneau prend le commandement du 2e Bataillon qui, à Bir-Hakeim, le 27 mai 1942, repousse l’attaque de plus de 70 chars de la Division Ariete en détruisant 35. Son bataillon reçoit une citation à l’ordre de l’armée. Resté à l’arrière pour assurer le repli, lors de la sortie de vive force de Bir-Hakeim, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, il est fait prisonnier et transféré en Italie.

Interné dans le camp de Sulmona, il s’évade le 12 septembre 1943. Repris trois jours plus tard, il s’évade de nouveau le 19 septembre. Caché pendant plusieurs mois au séminaire français de Rome, il tente de rejoindre la Corse libérée. Avec quelques camarades, il part vers la mer mais, la filière d’évasion semblant douteuse, le groupe fait demi-tour. Arrêtés par les chemises noires le 14 janvier 1944, ils sont de nouveau internés dans le nord de l’Italie. Pour ne pas risquer d’être déporté en Allemagne, René Babonneau s’évade une troisième fois le 4 juin 1944. Blessé par balle à l’épaule et au poumon au cours de l’évasion il est soigné dans un couvent et parvient malgré tout à rejoindre les lignes américaines puis le P.C. de la 13e DBLE le 25 juin 1944 après deux années de captivité.

Décoré de la Croix de la libération par le général de Gaulle en Italie en juillet, il reçoit le même mois, malgré sa blessure, les fonctions de commandant en second de la 1ère Brigade de la 1ère Division française libre (1ère DFL). Chargé, lors du débarquement de Provence, de regrouper et d’organiser les formations FFI mises à la disposition de la 1ère Division française libre, à la tête de sa brigade volante, il se distingue lors des combats d’Hyères et Toulon.

e 16 septembre 1944, il reçoit le commandement de la 3e Brigade de la 1ère DFL et combat jusqu’en novembre 1944 sur le Doubs, en Haute-Saône et sur les contreforts des Vosges. Il est ensuite affecté comme instructeur à l’école des cadres d’Aix-en-Provence où il déplore d’avoir du abandonner sa division à la veille de son engagement en Alsace. Promu lieutenant-colonel en mars 1945, René Babonneau prend le commandement du 158e RI, à la tête duquel il participe brillamment à la libération de l’Ile d’Oléron fin avril 1945, montrant une fois de plus sa bravoure et son sens du combat.

En janvier 1946, il est affecté comme commandant en second du 2e REI en partance pour l’Extrême-Orient.

Rapatrié sanitaire en 1947 à la suite d’un grave accident de voiture, il commande ensuite le 6e Etranger en Tunisie de 1949 à 1952.

Affecté au Groupement autonome de la Légion étrangère (GALE), chargé de la formation légionnaire des jeunes officiers en 1953, il quitte la Légion en 1954 pour le commandement de la Subdivision de Telergma en Algérie.

Il prend sa retraite comme colonel en 1960 et meurt à Saint-Avold (Moselle) le 20 novembre 1963. Il a été inhumé à Sainte Marie sur Mer en Loire-Atlantique.

• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 9 septembre 1942
• Croix de Guerre 1939-45 (4 citations)
• Croix de la Valeur Militaire
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Evadés
• Médaille Coloniale avec agrafes « Maroc », « Bir-Hakeim », « E-O »
• Croix du Combattant
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
• Médaille du Levant
• Commandeur du Nicham Iftikar
• Silver Star (USA)

Sources : Ordre de la Libération

Au cours de la visite à Bordeaux le général Jacob. L. Devers commandant le 6EME groupe de l’armée, décore de la silver star le lieutenant colonel BABONNEAU du 6EME GA.

Commandant Babonneau prisonnier en Italie

Promu chef de bataillon en septembre 1941, excellent entraîneur d’hommes, René Babonneau prend le commandement du 2e bataillon qui, à Bir Hakeim, le 27 mai 1942, repousse l’attaque de plus de 70 chars de la Division Ariete, en détruisant 352. Son bataillon reçoit une citation à l’ordre de l’armée. Resté à l’arrière pour assurer le repli, lors de la sortie de vive force de Bir Hakeim, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, il est fait prisonnier et transféré en Italie, d’où il tente de s’évader par deux fois.



Sources : Français Libre

Dossier de légionnaire

Grade(s) : Commandeur de la Légion d’honneur
Autres distinctions reçues :
croix de guerre 1939-1945 ; compagnon de la Libération ; médaille de la Résistance
Cote(s) :
19800035/407/54416
Lieu de conservation du dossier :
Archives nationales ; site de Pierrefitte-sur-Seine

Sources complémentaires :